L’entretien d’une œuvre d’art comprend:

  • les conditions de sécurité limitant les contacts physiques humains malencontreux

  • Les conditions climatiques du lieu d’exposition

  • le petit entretien régulier: dépoussiérage, quelques critères de surveillance

Les conditions de sécurité. Hormis le système d’accrochage mural et au revers de l’œuvre, il convient de bien réfléchir aux éventuels contacts physiques humains.

Les lieux de passage (couloirs, entrées, etc ) et de vie (cuisine, salle à manger, salle de bain, etc) nécessitent une attention particulière de l’ensemble des habitants des lieux.

a hauteur de doigttableau à la table de la cuisine
à hauteur d’enfant, un petit doigt explorateur sur la couleur rouge du banc qui s’essuie sur la partie monochrome ocreSitué à la table de la cuisine où il retournera après sa restauration avec un encadrement et une fixation plus sécurisée

Les conditions climatiques adéquates dépendent de quelques critères faciles à comprendre, à mettre en œuvre et à contrôler.

Le plus important a retenir est la stabilité de l’environnement . Les écarts brutaux de température et d’humidité seront toujours les plus dangereux car ils créent un stress au sein des matériaux constitutifs de votre objet d’art majorant les ruptures irréversibles :craquelures, déformations, etc.

La température
idéale
18-23°C
Le taux d’humidité de l’air
50 à 60%
L’exposition à la lumière
180 à 300lux
Limiter les substances exogènes susceptibles d’entrer en interactions chimiques avec les matériaux de l’œuvre
Conditions climatiques idéales pour l’Homme et les Œuvres d’Arts
MAITRISER LA TEMPÉRATURE
Préférer une température inférieure plutôt que supérieure
Privilégier les lumières froides types LED
Ne pas positionner une œuvre face aux rayons de soleil. Les peintures peuvent cloquer voire bruler à travers les vitres.
Éviter toutes sources de chaleur ; accrochage sur des murs de cheminée et, au dessus des radiateurs, près des bougies, éclairage direct par halogènes ou spots, etc.
Attention aux habitations et/ou pièces chauffées que quelques jours dans hivers, les variations thermiques peuvent être brutales
MAITRISER LE TAUX D’HUMIDITÉ
Plus le changement est brutal plus les matériaux vont stresser : déformations des supports, moisissures, blanchiment de la peinture en profondeur, les semences en rouillant oxydent les toiles,dessèchement des matériaux, etc.
Éviter les accrochages proches des pièces d’eaux
Attention aux habitations et/ou pièces humides: installer un déshumidificateur
les épisodes de sécheresse <40% d’humidité entrainent des dessèchement de la peinture, des toiles, des colles,etc: installer un humidificateur
MAITRISER LA LUMIÈRE
L’excès de lumière, d’ultra-violets altère certains supports comme les papiers mais également les pigments des peintures et il majore l’oxydation des liants et des résines des vernis
Privilégier des lumières indirectes et froides
LIMITER LES SUBSTANCES EXOGÈNES
Les substances présentes dans l’atmosphère :
L’oxygène oxyde la cellulose , l’encollage des toiles, les couches colorées et les vernis
Les polluants gazeux les plus courants ; dioxyde de soufre et les acides qui en découlent, les composés organiques volatils, l’ozone, les acides formés à partir de la dégradation des matériaux proches des œuvres ou dans l’œuvre elle-même (certains plastiques ou matériaux contemporains)
Les fumées : tabac, chauffage
Le gaz carbonique : suies goudronneuses
Les sables dans les régions maritimes ou désertiques
Les substances présentes dans les poussières domestiques :
Débris de peaux humaines,de pelage d’animaux, d’insectes décomposés, de débris de nourriture, de fibres de vêtements, de literie et d’autres tissus, de le suie,des particules de fumée et de cuisson, de plomb, le DDT (puissant insecticide) en faible quantité. Ces substances viennent en majorité de l’extérieur apportées par les fenêtres, les semelles de chaussures et les portes1
Dépoussiérer régulièrement vos œuvres d’art à l’aide d’un plumeau.
Pour certains objets d’arts particulièrement sensibles il est possible que nous vous recommandions un verre de protection.
Suivant les murs d’accrochage envisagés, nous vous proposons de fixer un tissus à l’arrière des tableaux (dos protecteur) afin d’éviter que des débris de pierres ou d’enduits viennent de loger entre le revers de la toile et les montants du châssis

Les petits gestes d’entretien réguliers pour prolonger la vie de vos œuvres d’art .

  • Dépoussiérage léger au plumeau face et revers cadre compris

  • Vérifier la tension de la toile: fait-elle des plis ? les clés sont-elles toutes présentes ?

  • Voyez vous des bosses à la périphérie de la toile ? des clés, des semences, des morceaux d’enduit mural ou de bois du châssis, des cadavres d’insectes, des minons de poussière peuvent se loger dans cet espace et finir par déformer puis percer la toile avec le temps .

Vue des déformations en lumière rasantedégagement de scrupules logés entre la toile et le châssis
Observation en lumière rasante des déformations
d’une toile
Vue des amas de poussières capables de se loger entre une toile et un montant de châssis
  • Vérifier le système d’accrochage et de fixation au mur de temps en temps
  1. Étude de David LAYTON et Paloma BEAMER, professeurs à l’université d’Arizona aux USA intitulé « Migration of contaminated Soil and
    Airborne Particulates to indoor Dust » 2009 ↩︎